Lettre ouverte à la jeunesse africaine de mon cœur
- Mrs Prue

- 17 juil.
- 2 min de lecture
Enfants d'Afrique,
Tout l’amour que j’ai pour vous, m’a très souvent menée à faire des choix difficiles, à quitter ce que ma chair aimait, à perdre ce dont mon égo se flattait, à relayer ce qu’il aurait peut-être fallut que je priorise. Aujourd’hui j’ai mal de ne pas me sentir à la hauteur de ce que vous méritez.
J’ai tant voulu vous honorer, vous sauver… Tandis que j’étais moi-même un peu trop souvent égarée.
Les grandes visions isolent et rendent captifs ceux qui les portent. Le temps passe et un jour tout perd son sens. Les géants sont trop nombreux, les renforts trop silencieux. On est seul. On se déguise en plein jour, on tend la main malgré tout, on ne sait pas faire autrement…On est faibles paraît-il…
Jeunesse africaine de mon cœur, cette missive n’a d’autre objet que d’inviter les plus vaillants, les plus aimants à ne pas perdre la foi en qui vous êtes. Ce qu’ils vous reprochent sont vos atouts :
Le nombre, l’instinct, la candeur de la jeunesse et le rythme de vos cœurs. Armez vous de ces glaives et ne renoncez jamais à cette marche en avant que je ne saurais achever seule. Déçue des bas instincts, intruse dans cet écosystème vampirisant, il me faut du temps.
Epuisée je suis. En fin de course je ne sais. À l’arrêt qui sait ?
J’ai longtemps marché aussi, j’ai longtemps souhaité le beau et le merveilleux. Je ne crois plus en grand-chose si ce n’est en vous. Non pas « vous » incarnés, mais subtiles et prodigieux. Ils pensent vous connaître, montrez-leur que cette génération n’est pas la leur, montrez-leur que cette ère est votre échiquier. Allez partout où le vent vous mène et changez les paradigmes. N'ayez crainte, il est temps.
Cette missive, ma nocturne, se doit d’être brève. Elle fait office en mon for intérieur de prière, je n’ai pas grand-chose si ce n’est mon verbe. Que ce message reste ancré, qu’il me survive tout comme l’amour que je vous porte. Les concernés, les destinés l’intègreront, quant aux autres ils vous suivront.
Prudence Mondjo
Brazzaville 17 juillet 2025
02H28









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